Point de presse quotidien du Bureau du porte-parole du Secrétaire
Ce qui suit est une transcription quasi textuelle du point de presse d'aujourd'hui à midi par Farhan Haq, porte-parole adjoint du Secrétaire général.
**Hiroshima
Bonjour et bon lundi à tous. Hier, au Japon, le Secrétaire général adjoint aux affaires de désarmement, Izumi Nakamitsu, a lu un message au nom du Secrétaire général à Hiroshima, affirmant qu'au cours des 78 dernières années, la ville d'Hiroshima et les hibakusha ont travaillé sans relâche pour garantir que le nucléaire les armes ne sont plus jamais utilisées. Dans son message, le Secrétaire général prévient que les tambours de la guerre nucléaire battent à nouveau. La méfiance et la division augmentent. L’ombre nucléaire qui planait sur la guerre froide est réapparue. Face à ces menaces, affirme-t-il, la communauté mondiale doit parler d’une seule voix. Tout recours aux armes nucléaires est inacceptable. Il ajoute que nous n’aurons pas de repos tant que l’ombre nucléaire n’aura pas été levée une fois pour toutes : plus d’Hiroshima et plus de Nagasaki. La déclaration complète est en ligne.
**Ukraine
Concernant l'Ukraine, la coordinatrice humanitaire dans le pays, Denise Brown, a visité samedi le port d'Izmail sur le Danube. Sa visite a eu lieu trois jours après une attaque qui a endommagé une installation de stockage de céréales. Mme Brown a noté que les milliers de tonnes de céréales endommagées lors de l'attaque auraient suffi à nourrir environ 66 millions de personnes pendant une journée. Cette attaque n'est pas isolée et, la décision de la Russie de mettre fin à l'Initiative de la mer Noire ayant déjà un impact sur les prix alimentaires mondiaux, elle continuera à affecter les personnes les plus vulnérables.
Comme vous vous en souviendrez, le Secrétaire général a également condamné l'intensification des attaques russes contre les ports ukrainiens, appelant à la cessation immédiate de toutes les attaques contre les civils et les infrastructures civiles en Ukraine. Dans tout le pays, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) continue de tirer la sonnette d’alarme sur le sort des civils déjà confrontés à une situation désastreuse, car l’intensification des attaques contre les infrastructures civiles critiques du pays risque d’aggraver les besoins humanitaires.
**Soudan
Concernant le Soudan, nos collègues humanitaires nous informent que la semaine dernière, le premier convoi humanitaire à atteindre le Darfour oriental depuis le début du conflit est arrivé dans l'État après neuf jours de route. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires a négocié le déplacement de ces camions du Nil Blanc à Ad Du'ayn, la capitale du Darfour oriental. Le convoi a livré 430 tonnes de semences agricoles fournies par l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui seront distribuées aux agriculteurs de tout l'État par le ministère de l'Agriculture.
Un accès humanitaire plus important est requis de toute urgence afin que toutes les zones agricoles du Darfour puissent bénéficier de la fourniture de semences. Toutes les parties doivent également permettre aux agriculteurs d’accéder aux terres agricoles et assurer leur protection pendant qu’ils plantent et récoltent leurs récoltes. Une mauvaise saison agricole aurait des conséquences encore plus dévastatrices sur toutes les communautés du Darfour.
**Liban
En ce qui concerne le Liban, les travailleurs de l'assainissement de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) ont commencé aujourd'hui leur travail dans les zones les moins touchées par les hostilités dans le camp d'Ein El Hilweh au cours de la semaine dernière. L'UNRWA a déclaré que l'expansion des opérations de nettoyage à d'autres zones devra être précédée d'une évaluation et du nettoyage des munitions non explosées, ajoutant qu'il s'efforce d'ouvrir toutes ses installations dès que possible, en commençant par le centre de santé n°2. l'Agence a salué les efforts déployés par toutes les parties concernées pour ramener le calme dans le camp.
**Haïti
Nous faisons le point sur Haïti, où nos collègues de l'UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l'enfance) signalent une augmentation alarmante des enlèvements d'enfants et de femmes, avec près de 300 cas confirmés au cours des six premiers mois de l'année. Selon eux, ce chiffre est presque égal au nombre total documenté en 2022, et près de trois fois supérieur à celui de 2021. Dans de nombreux cas, les enfants et les femmes kidnappés sont utilisés à des fins financières ou tactiques. L'UNICEF appelle de toute urgence à la libération immédiate et au retour en toute sécurité de toutes les personnes kidnappées en Haïti.